











A les croiser dans la rue, ce serait impossible à deviner. On pourrait même les croire «vanilles». C’est entre les murs protecteurs des donjons et autres salles sombres, dans l’intimité de leur relations avec leur soumis, que ces femmes endossent au mieux leur identité : celle de maîtresses dominatrices. Dans « D/s », Jacques Richard (Le Fantôme d'Henry Langlois) et Maîtresse Léïa nous abandonnent aux mains expertes de Maîtresse Amazone (née à Houilles dans la clinique Le Donjon, ça ne s’invente pas!) afin qu’elle nous guide à la rencontre de plusieurs de ces maîtresses femmes, lors d’une soirée privée en Belgique. Latex, coups de fouet et cire chaude mais aussi confidences et explications sont donc au menu de cette incursion privilégiée au cœur d'un univers aussi secret que tabou. Dès le début, les cinéastes mettent tout de même en garde les non-initiés : leur œuvre «peut déranger les âmes romantiques». Soyons prévenus. Car c’est sans fausse pudeur, avec une franchise désarçonnante, que le documentaire dédié à la militante féministe du 18e siècle, Olympe de Gouges, nous emmène à la rencontre de ces femmes, et de ces hommes partis voir au bout de la douleur s’il n’y aurait pas du plaisir à aller chercher. HELEN FARADJI
To see them on the street, you would'nt know it. You might even think they were a little square. But safe inside the walls of their torture chambers and other shadowy places, in the privacy of a relationship with a submissive client, these women assume their other identity, that of the dominatrix. D/s (in French, the letters sound like « goddess ») is a self-styled « s+m comedy » in which Jacques Richard (Le fantôme d'Henry Langlois) and Mistress Léïa place us in the capable hands of Mistress Amazone (born in Houilles at a clinic named « Dungeon » -you couldn't make that up!). She introduces us to a tribe of sado-females at a private party in Belgium. Latex, whips and hot wax, sure. But also confidences and reasons why. This is an inside look at a taboo world and the filmmakers begin by telling the uninitiated what to expect : « The work may disturb the romantic among you ». Be warned. There is no false modesty here. It's all stunningly frank, dedicated to 18th century feminist and political activist Olympe de Gouges, author of The Rights of Women and of the Citizen, and featuring men and women who wanted to see what lies at the end of pain, in hopes it might be pleasure. HELEN FARADJI
« Un documentaire étonnant sur l'univers du sado-masochisme. Un suspense qui évite un voyeurisme dérangeant et racoleur. Une relation où il est question d'amour et de complicité. Les réalisateurs ne cherchent pas à porter un quelconque jugement. » SYLVAIN PERRET-Films1kult